La technologie pourra-t-elle un jour entièrement se charger des traductions ?
La technologie (comme la traduction automatique ou l'intelligence artificielle) ne pourra jamais remplacer complètement un traducteur humain, mais elle peut lui être très utile.
J'admets que la qualité de la traduction automatique ne cesse de s'améliorer, mais la traduction ne se limite pas à transposer de phrases d'une langue à une autre. Selon moi, une machine, un robot ou une technologie ne pourra jamais interpréter le contenu d'un texte comme le fait un traducteur humain. Grâce à cette interprétation, un traducteur humain peut exprimer le sentiment adéquat dans le texte cible. Le même sentiment que transmet le texte source. La traduction automatique semble être une bonne solution pour un usage domestique (par exemple, pour traduire le manuel d'un appareil à usage personnel), mais les textes professionnels doivent aussi rester professionnels. De plus, ils doivent faire passer le bon message au public cible. En tant que traducteurs, nous devons donc disposer de toutes les informations nécessaires : qui est le client ? Quel est le public cible ? Quel est le message que votre client veut communiquer à son public cible ? Quel sentiment votre client veut-il susciter chez son public cible ?
Je constate cependant l'évolution vers la post-édition (machine translation post-editing
ou MTPE) : cela consiste à se baser sur une traduction automatique et à l'« améliorer »
pour obtenir une traduction humaine. Je peux également y voir un intérêt. Cela
peut faire gagner du temps aux traducteurs et donc leur permettre de proposer
plusieurs options aux clients. Alors qu'une traduction 100 % humaine nécessite
plus de temps et coûte donc plus cher, la traduction automatique permet de
faire gagner du temps et de l'argent. Les traductions automatiques expriment en
grande partie le contenu du texte. Grâce à l'intelligence artificielle, il est
possible d'affiner cette traduction automatique en y ajoutant, par exemple, la
terminologie appropriée. Cerise sur le gâteau : les traducteurs ajoutent
ensuite leur valeur ajoutée : ils réécrivent le texte cible, qui est désormais
correct en termes de contenu, afin de transmettre le bon message.